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Paris Tokyo - De Famille en Famille
19 avril 2007

Etre jeune a Ispahan – Reza – Iran

Ah.... douceur, chaleur, flanerie, emerveillement....

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SSC_2108Nous sommes completement seduites par notre rencontre avec Isphahan! Cette ville est merveilleuse, avis aux chercheurs de tresors!
Epuisees par notre fin de sejour au Kurdistan et par les heures de car a la chaine, nous sommes arrivees dans cet havre pretes a tout pour adoucir notre moral!

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Quel contraste apres 14 heures de bus de la frontière a Ispahan de nous retrouver dans cette ville si calme, où la nature de par les arbres, jardins, fleurs, est omniprésente et compense le bruit des voitures bruyantes et polluantes… La douceur de vivre à l'iranienne…

Rencontre au Bazar

C'est dans ce cadre magnifique que nous rencontrons Reza, étudiant de 25 ans, dans le bazaar.
Un peu méfiantes au début (ils sont nombreux les carpets sellers qui nous tchatchent au quotidien… - Bonjour ! Vous parlez français ? Where do you come from ??- etc etc…), nous nous déridons après que Reza nous ait aidé a négocier une multitude de tissus qui viendront alourdir nos sacs encore trop légers… (Opportunistes nous ?! jamais !!)
Nous nous quittons pour un musée pour nous retrouver pour une balade en voiture. C'est là que commence la vraie discussion.

Mettez vous dans l'ambiance : radio allumée, téléphone coupé (il hésite meme à enlever la carte SIM… Le gouvernement écouterait les conversations par satellite… L'imagination populaire s'envolerait elle ?) Reza nous parle de son gouvernement et de sa peur de l'avenir… Qui sait ce qui se passera dans 1, 2 ans avec ce président qui détruit les relations internationales ? Selon Reza, il cherche la guerre pour mieux asseoir son pouvoir… La repression avance, et ses symptômes sont nombreux, nous dit Reza. Censure sur internet, dans les journeaux… Durcissement des lois sur l'habillement des femmes…

Rencontre amoureuse

Ici, pas de « t'habites chez tes parents ? On va chez toi ou chez moi ?! » et bien sur, encore moins de « Alors, heureuse ?! » Les jeunes se rencontrent beaucoup grâce aux chatsrooms sur internet, aux sites de communeautées d'amis….
Mais tout cela est fermé petit à petit. Il est maintenant interdit de danser, boire de l'alcool, chanter… Toutes les boites de nuit ont été fermées, ainsi que les bars et les cafés.

Les jeunes d'Ispahan, depuis la révolution, se retrouvaient dans une teahouse pour discuter, se rencontrer, flirter… Cet endroit a été recemment fermé, sous pretexte que le parc dans lequel elle se tenait est mal fréquenté. Reste donc la « love lane », où nous faisons un tour en voiture. Peuplée de jeunes iraniens à la mode, bravant les interdit en mettant du gel dans leur cheveux, et d'iraniennes habillées d'un « manto » arrivant à mi-cuisses qui ne cache pas vraiment leurs formes, et d'un voile négligé, la Nazar Street est un mélange de passages, fast foods, ou centres commerciaux.
Les jeunes s'y échangent leurs numéros de téléphone pour s'envoyer des sms enflammés. C'est drôle de voir ces groupes de filles marcher, faire face à un groupe de garçons, se croiser, s'étudier… tout d'un coup un garçon se détache, revient en arrière, commence à parler avec de grands gestes…

AHHHHH l'amouuuuuuur !! Nous nous faisons l'effet de deux blasées, conduites à l'arrière d'une voiture…

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Voiles et préjugés

Entre Reza et nos autres multiples rencontres avec de jeunes iraniennes, nos préjugés tombent à l'eau… En effet nous avons vite déduit de l'obligation du hidjab, en bonnes occidentales, certaines pensées hatives sur la liberté de la femme en Iran. Or les universités iraniennes comptent plus de 60% d'étudiantes, contre environ 40% d'hommes. Contrairement aux Emirats Arabes Unis par exemple, les femmes ici conduisent, travaillent, et ont été les premieres femmes de la region à obtenir le droit de vote. (elles ne peuvent toujours pas voter pour les présidentielles..)

La situation est complexe, la révolution a offert certaines possibilités aux femmes, les choses sont en train de changer, mais il semblerait que le gouvernement actuel ne soit pas exactement démocratique. Bref, tout plein de sujets et de questionnements passionnants que l'Iran soulève…

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Commentaires
I
Ispahan à l'air d'unr vraie oasis... et l'Iran d'un vrai pays "des 1001 nuits" (oui, je sais c'est l'Irak en principe mais je n'ai pas trouvé meilleure expression)... à part pour les droits de l'Homme... mais n'est-ce pas encore un préjugé occidental ?
Paris Tokyo - De Famille en Famille
  • Deux cousines qui chérissent le même rêve de découvrir les confins du continent Eurasien d'avril à août 2007. La même conception du voyage comme une itinérance, la même curiosité et envie de voir défiler les paysages de l’occident à l’orient.
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